Abécédaire

Lettre W

Week-Ends

Wimbledon

 

WEEK-END : Par essence, il n'existe pas pour une rédaction. L'actualité ne connaît pas d'interruption. En conséquence, l'information est sans discontinuité. Paradoxalement, de nombreux faits majeurs nationaux et internationaux sont nés un week-end (la catastrophe de Sheffield, la mort d'Yves Montand, les élections etc...) Un cas de figure qui oblige la dizaine de journalistes de permanence à redoubler de dynamisme.

Le week end, c'était aussi le goûter. A 17 h 30 précises, le samedi comme le dimanche, retentissait partout dans les étages la pause chocolat, pâté, saucisson, vin rouge. Un assortiment de trésors gastronomiques dénichés, transportés et offerts par Jean-Claude Bourret. Des salles de montage, des bureaux ou des régies déboulait dans la minute au centre de la rédaction la quasi-totalité des estomacs présents ce jour là. Une initiative Bourret à laquelle personne ne dérogeait.

 

WIMBLEDON : Gazon, tenues blanches, monarchie. Du british pur jus. Un tournoi majeur de la saison tennistique que La 5 ne manquait pas. La présence de Patrice Dominguez dans la maison y était pour beaucoup. Consultant puis responsable des sports dans leur ensemble, l'ancien capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis a multiplié les grands rendez-vous. Outre Wimbledon, ce fut également le tournoi des Masters, l'US Open, et les internationaux d'Australie... Le tout agrémenté de compétitions nationales telles celles de Nice ou de Lyon.

La stratégie était double : "Prouver qu'il pouvait y avoir un carrefour sport à 20 h 30 à la télévision lors de grands événements sportifs. Et on a fait école dans ce domaine !" se targue Patrice. L'autre objectif était la diffusion des Internationaux de France de Roland Garros en passe d'être réalisée. Ce que regrette aujourd'hui Patrice Dominguez c'est l'esprit pionnier qui animait La 5. "Une vie communautaire qui cimente des rapports et qui déplace des montagnes". Son autre déception : "l'inflation des droits attachés aux grands événements. En 1992 diffuser Wimbledon c'était payer hors frais techniques 20 millions de francs." Des pratiques qui ont conduit le tennis à disparaître des écrans de télévision à l'exception du tournoi français.

 

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